Sur le marché de la cession des TPE-PME, on a souvent l’habitude de distinguer les repreneurs individuels des repreneurs entreprises (repreneur corporate ou stratégiques dans le jargon). Mais il existe un profil de repreneur hybride, le serial repreneur. Les serial repreneurs sont particulièrement actifs dans notre communauté, dans des secteurs aussi différents que les DNVB, les agences digitales, le micro-SaaS ou le BTP.
Evidemment le serial repreneur a commencé par une première reprise, que l’on appelle souvent « plateforme » dans les stratégies de Buy & Build. MBI classique, c’est ce qui le rapproche des repreneurs individuels classiques.
Mais là où le serial repreneur change de dimension, c’est à partir de la deuxième opération. Car il peut désormais compter sur deux choses qui font souvent défaut au repreneur individuel : possibilité de dégager immédiatement des synergies industrielles et soutien bancaire plus important. Il peut donc aller plus vite et/ou proposer un meilleur prix qu'un repreneur individuel.
L’intérêt du serial repreneur pour un cédant est qu’il combine les avantages de la reprise individuelle et de la reprise industrielle :
- Reprise individuelle : engagement personnel du repreneur, opération « à hauteur d’hommes »
- Reprise industrielle : synergies industrielles permettant d’obtenir un meilleur prix (prime stratégique), capacité de financement plus aisée
L’intérêt du serial repreneur pour un cédant est qu’il combine les avantages de la reprise individuelle et de la reprise industrielle :
- Reprise individuelle : engagement personnel du repreneur, opération « à hauteur d’hommes »
- Reprise industrielle : synergies industrielles permettant d’obtenir un meilleur prix (prime stratégique), capacité de financement plus aisée
L’intérêt du serial repreneur pour un cédant réside donc dans le fait qu’il combine les avantages de la reprise individuelle (engagement personnel du repreneur, opération entre égaux) et de la reprise industrielle (synergies industrielles permettant d’obtenir un meilleur prix, capacité de financement plus aisée).
Côté serial repreneur, la succession des opérations permet évidemment de jouer sur des effets d'échelles, de mettre en place un middle management plus solide et de mutualiser des fonctions clés (la logistique dans le E-commerce, le commercial grand compte dans le BTP, l'infrastructure IT dans le SaaS). Rien de nouveau, c'est le coeur de la stratégie de Buy & Build. Au risque de me répéter, c'est le premier levier de création de valeur des fonds de private equiy, ce n'est pas pour rien.
Et puis parfois il arrive que le serial repreneur se mue en véritable investisseur. C'est la success story d'Andrew Wilkinson de Tiny Capital, ou comment le réinvestissement des premiers profits d'une agence digitale s'est transformé en une activité florissante de Private Equity. Rassurez-vous, cela arrive aussi en France, à l'image du Groupe Baelen.
Et si finalement, le vrai succès n'était pas la première reprise, mais la deuxième ?
