J’ai mis à profit les ponts du mois de mai pour entamer la lecture studieuse de « Buy then Build » de Walker Deibel qui m’avait été recommandé par plusieurs repreneurs rencontrés dans le cadre d’Alvo. Publié en 2018, ce livre est un véritable plaidoyer pour le repreneuriat qui entend démontrer la supériorité de la stratégie de reprise par rapport à la création, ou comme le dit le sous-titre du livre « how acquisition entrepreneurs outsmart the start up game ». Construit comme un manuel pratique, l'auteur nous guide à travers le processus d'acquisition d'une entreprise, en abordant des sujets tels que l'évaluation des opportunités, la négociation des termes de l'acquisition, le financement de l'opération et la gestion de la transition après l'opération.
Si certains conseils me semblent difficilement applicables sur le marché français, la démonstration n’est en pas moins implacable :
Reprendre est bien moins risqué que de créer pour un entrepreneur.
On a eu tendance à l’oublier ces dernières années, mais le problème avec les sociétés nouvellement créées, c’est qu’elles ont tendance à échouer assez souvent. En comparaison, racheter une société fait tout simplement gagner du temps et permet de réduire son risque entrepreneurial en bénéficiant d’une structure établie, avec des clients et un modèle économique. Le repreneur peut alors consacrer son temps et son énergie au développement de la plateforme existante plutôt qu’à recréer quelque chose qui existe peut-être déjà sur le marché.
L’importance du choix de la « plateforme d’acquisition »
Cela étant précisé, toute société à vendre n’est pas forcément une bonne candidate pour un projet de repreneuriat. A l’image des fonds d’investissement qui choisissent avec soin leur « plateforme d’acquisition », terme qui désigne la première société qu’ils vont acheter et qui va constituer le socle de leur stratégie de consolidation (build up), le repreneur doit s’assurer que les fondamentaux de sa première acquisition répondent à des critères précis. Walker Deibel nous suggère deux indispensables : une activité rentable et au minimum 1 million de dollars de CA. Simple à comprendre, mais terriblement dur à trouver si l’on considère le nombre de candidats à la reprise qui passent 12 à 24 mois à essayer, parfois en vain, de trouver une entreprise qui correspond à ce type de projet.
Aider les Repreneurs de Croissance français à réaliser leur projet
Le Repreneuriat est le nouvel entrepreneuriat, c’est sur ce postulat que Matthieu, Germain et moi avons décidé de lancer Alvo. Aujourd’hui nous mettons à disposition des repreneurs de croissance (ma traduction très personnelle du « acquisition entrepreneurs » de Walker Deibel) des outils puissants pour identifier la bonne opportunité. Beaucoup d’entre vous connaissent la marketplace avec des centaines d’annonces, mais nous avons aussi développé une fonctionnalité puissante « Sourcing - recherche cibles » basée sur les données de Pappers qui vaut le détour (accessible directement via l’espace client et exportable sous Excel). Ajoutez à cela l’arrivée prochaine d’une IA conversationnelle basée sur une base de données maison, et vous obtenez LA boîte à outils du repreneur qui doit permettre aux repreneurs de passer à la vitesse supérieure. Voilà notre engagement concret aux côtés des repreneurs, et ce n'est qu'un début.